Albi, ville des travaux éternels

Depuis plus de 5 ans, je vais voir un client à Rodez, superbe petite ville de l’Aveyron où il fait bon manger. Le truc pénible à Rodez, c’est que pour y aller depuis Toulouse, il faut passer par Albi. Et là c’est le drame.

En effet, il se trouve qu’à Albi, il se passe un phénoméne physique rare : les travaux perpétuels. Depuis que j’ai l’insigne plaisir de traverser cette SUPERBE ville, il ne se passe pas une fois sans que la rocade (j’ose à peine utiliser le terme tant la largeur de la dite rocade se rapproche plus d’un chemin de traverse que d’une route moderne) ne soit en travaux.

A croire que pour sauver la planète, le maire s’est dit que les travaux devaient être fait à l’ancienne sans aucun engin, uniquement à la main. Il y a donc un pauvre gars qui se tape, mêtre par mêtre, le goudronnage de la rocade. C’est même une charge familiale qui se transmet de père en fils. Et forcément cela ne va pas vite.

Bien évidemment, quand je dois passer par là, c’est forcément aux horaires de pointe (style 8h30 où 18h). Du coup, je me retrouve coincé dans d’immenses bouchons dignes d’une ville comme New York. Si cela continue comme ça, la ville va devoir investir dans une seconde rocade autour de la première juste pour absorber les bouchons.

Alors bien sûr on peut profiter de ce temps qui nous est offert pour admirer la sublimissime zone commerciale ou à la façon des Inuits, il existe plus de 20 manières de dire le mot “rien”. On peut découvrir tout le flamboyant stock de plots et de panneaux de travaux de la commune tel un visiteur emmerveillé d’un musée des travaux à ciel ouvert. On ne peut que réver devant les “itinéraires de délestage” qui nous guide ici sur la voie de gauche, là sur la voie de droite nous laissant butiner au gré du vent.

Alors merci monsieur le maire d’Albi, oui merci pour tous ces plaisirs simples que vous m’offrez, ingrat que je suis!