Des chiffres et des lettres

Je vais vous causer d’un truc qui me met le ravioli en ébullition. Je vais vous causer de ces chiffres qui vous collent une conjonctivite juste en les regardant.

Prenons un livre d’une centaine de pages. Chaque page compte en moyenne 1000 signes. En complexifiant un peu la chose on peut considérer qu’il existe dans nos langues occidentales en moyenne 200 symboles différents (alphabet, ponctuation, etc…).

Prenons maintenant un ordinateur actuel (style le mien), avec son immense puissance de calcul. De manière purement mathématique, on peut estimer qu’il existe en tout et pour tout 200 exposant (100x1000) possibilités différentes de livres. Soit un nombre juste hallucinant (plusieurs milliards de milliards de milliards de milliards de milliards de milliards de milliards de milliards de milliards de milliards de milliards de milliards de…).

Si l’on mettait mon ordinateur au boulot aujourd’hui pour qu’il génére toutes les possibilités disponibles (chose très aisée), en admettant qu’il fonctionne sans problème durant la totalité du processus et qu’il trouve tout ce dont il a besoin (espace disque et électricité), nous pouvons penser qu’à la fin, nous aurions à disposition l’intégralité de tous les livres que le savoir humain pourrait produire. Meme ceux de 20 pages qui ne sont qu’un sous ensemble de ceux de 100 pages. Meme ceux de 2000 pages qui ne sont que l’aggrégation de ceux de 100 pages.

Ce qui est horrible, c’est que dans ces livres, une infinie majorité ne voudrait strictement rien dire. Mais, on y trouverait également pêle mêle: la déclaration des droits de l’homme, ma dictée de CM2, ma déclaration d’amour à ma femme, Mein Kampf, la partition de l’hymne à la joie de Beethoven, mon CV, votre déclaration d’impots, tout ce que Einstein a écrit, etc…

On y trouverait l’intégralité de tout le savoir humain qui est déjà produit mais également celui qui SERA produit!

Alors bien évidemment tout cela n’est qu’une vue de l’esprit car au-dela de l’impossibilité technologique (tout du moins aujourd’hui), il faudrait un temps infini à un groupe infini d’humains pour donner de la valeur à tout cela.

Mais quand même….