La fourmilière humaine

Il existe une analogie assez déroutante entre une fourmilière et nous-même. Considérons en effet la chose suivante : une fourmilière est un ensemble de plusieurs milliers de fourmis plus ou moins spécialisées qui garantissent la survie de l'ensemble. Il y a les fourmis ouvrières, les guerrières, les responsables de l'entretien, etc.

Prenons maintenant le corps humain et plaçons nous au niveau des cellules. C'est amusant de constater que l'on peut aisément dresser un parallèle. Il existe des cellules ouvrières, des cellules guerrières, des cellules chargées de l'entretien.

Dans un cas comme dans l'autre, une conscience collective gère tout ça et donne les directives. Les fourmis sont les seuls animaux avec les humains à se battre de manière organisée. Pourtant il n'y a pas un petit général fourmi qui donne des ordres avec sa petite radio aux soldats fourmis. Le système fonctionne de manière collective. Les fourmis savent se placer correctement et exécuter les bonnes attaques en fonction du groupe. Leur communication se fait via les phéromones olfactives. Dans le cadre du corps humain, c'est via des hormones et des échanges chimiques que cette synchronisation se fait. En cas d'attaque le système de défense du corps humain va se synchroniser avec les cellules guerrières pour repousser les microbes et les virus. Pourtant, tout comme chaque fourmi, chaque cellule n'a certainement pas conscience du système global dans lequel elle oeuvre.

On peut poursuivre l'analogie. Dans le corps humain, les celulles mortes sont détruites et remplacées par des neuves issues du système de régénération. Dans la fourmilière, les fourmis mortes sont amenés dans un "cimetière" à fourmis et sont remplacées par des neuves issues du système de régénération (la reine en l'occurence accompagnée des fourmis nourrices).

L'individualité n'existe pas ni dans une fourmilière ni dans notre corps. C'est le communisme parfait. Les outils de productions et chaque "individu" (cellule ou fourmi) sont au service du tout. C'est le fait que chaque unité n'ait pas de conscience qui garantit la réussite de l'organisation.

De cette complexité et de cette organisation nait une conscience collective. La fourmilière pourrait être considérée comme un être pensant qui vit, se nourrit et agit. Qu'est-ce qui décide une fourmilière a attaquer telle ou telle cible? Comment sont prises les décisions? La fourmilière a t'elle une conscience, dans le sens sait-elle qu'elle existe? A-t-elle un langage? Est-elle douée de réflexion?

Car finalement, cette question nous pouvons nous la poser car c'est ce qui se passe pour l'humain. L'ensemble de nos cellules font que nous sommes, que nous existons. De toute cette organisation jaillit la Conscience. Nous. Nous avons conscience d'exister en tant qu'un seul être. Pourtant nous sommes la combinaison de plusieurs millions de petites unités qui oeuvrent inlassablement et donc la mécanique échappe à la conscience.

Alors, si cela se trouve, nous cherchons dans l'espace des preuves d'intelligence autre qu'humaine alors que ces intelligences sont juste à nos portes. Cependant nous ne nous attendons pas à trouver autre que chose que des intelligence anthropomorphiques et donc nous ne cherchons pas correctement. Il est peut-être tout à fait possible de discuter avec une fourmilière si l'on emploie le bon langage.