L'idée

C'est bizarre comment marche le cerveau. Ca fait partie des choses de la vie qui me perturbent. Cette question sans réponse que je pourrais résumer ainsi : Que suis-je?

En effet, que sommes-nous? Sommes-nous juste une machine perfectionnée capable de s'appréhender elle-même? ou alors sommes-nous quelque chose de plus mystique? Sommes-nous juste de la viande, des produis chimiques et un peu d'électricité ou sommes-nous plus que ca?

Cette question en rejoint une autre toute aussi pénible: que se passe-t-il lors de notre mort? La fin de tout ou passons-nous à autre chose? Je reviendrais dans un autre billet sur cette épineuse interrogation.

L'esprit m'étonne par bien des points notamment sur la gestation d'une idée. Prenons un exemple. Je me suis levé ce matin comme tous les matins avec l'esprit creux comme un boite de benco. Lorsque je suis rentré sous la douche, j'ai eu une idée. Comme ca, sans crier gare. L'instant d'avant c'était le desert de Gobi, et la, paf, l'idée qui tombe. Et puis pas la petite idée à la papa pour mieux couper l'herbe folle dans le jardin. Non, non le gros dossier, l'idée géniale pour résoudre un problème qui me tarabustait depuis des mois.

Alors, je vous le demande. Elle vient d'où? Elle etait ou la semaine dernière quand j'en chiais des barres de 12 pour résoudre le dit problème? Elle faisait sa belle et se faisait désirer? C'est tout de même étrange. C'est comme si mon esprit avait continué à bosser dessus sans me le dire. Tout du moins sans le dire à mon "moi". Et la ca part carrèment dans le délire schyzo! Je ne suis pas seul dans ma tête? Il y a "moi" et un autre qui fait le grouillot sur les problèmes épineux?

En fin de compte, c'est qui "moi"? J'ai l'impression que le "moi" c'est la partie qui accède à la mémoire en fait. Celle qui arrive à noter des trucs et que finalement nous n'existons qu'à travers notre mémoire. En gros sans mémoire pas d'être. C'est assez bouleversant je trouve car ca tendrait à prouver qu'il n'y a rien de magique la dedans. Il y aurait un système pour résoudre des problèmes en tache de fond et il y aurait un service de pilotage qui accèderait à la mémoire. Et via cet accès à la mémoire, il arrive à prendre conscience de lui-même.

Qu'est ce que l'on fout ici? Hypothèse 1

Il y a certains moments propices à la réflexion métaphysiques. Prenons par exemple les embouteillages que je me tape le matin pour aller au travail. Au bout d'une demi-heure à 2 kms/heure, on rentre dans un état second proche de l'illumination. Dans ces cas-là je me demande souvent "Qu'est ce que je fous ici?".

Grande question que voila! On peut d'ailleurs l'appliquer de manière plus générale à l'humanité entière. Qu'est ce que l'on fait sur Terre? Y'a t-il un but derrière tout ça?

Admettons que l'on vote la confiance. Admettons que tout cela ne soit pas vain. La question devient donc "Quel est l'objectif final ?".

Ma première hypothèse pour répondre à cette épineuse question est la suivante (elle me fût d'ailleurs en partie inspirée par Douglas Adams): "Nous sommes les composants d'un système complexe dont le but à terme est de fournir une sorte de supra ordinateur capable de répondre à toutes les questions".

Alors forcément, dit comme ça de but en blanc ça peut faire bizarre. Nous allons essayer de détailler.

Tout d'abord, cette hypothèse part du postulat que lors de notre mort, notre esprit abandonne le corps et sa mémoire et va faire la queue pour recevoir un nouveau support.

Dans ce nouveau corps tout neuf, son but sera de vivre des expériences et de se retrouver confronter à toutes les problématiques d'une vie d'humain. Il naîtra, il vivra et il remourra.

Ce cycle continuera suffisamment longtemps pour que l'esprit se façonne un grande capacité d'adaptation et un sens aigu de la réflexion. Comme un sportif à qui inlassablement on fait faire des tours de stade pour que son corps devienne plus performant.

Les esprits suffisamment "performants" (c'est à dire ayant acquis une grande expérience de la vie et des problèmes) seraient alors retirés du monde (du "stade d'entrainement") et seraient rassemblés dans un endroit leur permettant de travailler ensemble sur des problématiques titanesques qui leur seraient fournies par l'entité (ou les entités) ayant conçu le système.

Ainsi le matin, lorsque vous vous tapez la cloche dans les embouteillages pensez à tout cela, dites vous que vous vous "entrainez".

D'ailleurs la fois ou un demeuré  m'a désossé le pare-choc en me disant qu'il était en train de  se lacer les chaussures (bizzarement, il est à noter que pour une frange non négligeable de la population ce n'est pas le fait de conduire qui apparaît comme l'activité principale lorsque l'on est au volant), j'ai eu la preuve que mon hypothèse tenait la route. En effet, ce peigne-cul devait forcément faire partie du système (une sorte d'épreuve), aucun humain ne pouvant être aussi con. Ou alors, lui il était au début de son entraînement, il venait de rentrer sur le stade, il n'avait pas commencé à courir et il devait avoir les muscles froids :).

De l'effet néfaste de la téléportation

Faisons ensemble une petite projection dans le futur. Admettons que la téléportation ne soit plus un délire de science-fiction mais un fait courant. Imaginons maintenant le chamboulement que cela serait sur nos vies:

  • Les trois quarts des habitants de la planète irait vivre aux bahamas provoquant une flambée sans précédent du prix des terrains rendant de ce fait les îles inacessibles au commun des mortels. La géographie serait à revoir entièrement du fait des migrations massives. Chacun pouvant habiter ou il le souhaite puisque pour travailler il n'aura plus à se déplacer. Les routes seraient réduites à des petits chemins de terre pour la promenade et notre environnement en serait transfiguré : disparition des rocades, des échangeurs, des autoroutes et des parkings. Pour faire ses courses on se téléporterait devant le magasin de son choix (dans le pays ou il y aurait les meilleurs prix) avec ses cabas et le tour serait joué. Je me demande toutefois si notre esprit grégaire ferait que l' on irait toujours dans son carrefour habituel ou si l' on irait faire ses courses à des milliers de kilomètres de chez soi. L' industrie serait entièrement à reconstruire : plus de constructeurs automobiles ou aéronautiques, plus de pétroliers ni de garagistes. Les trains et les gares seraient abandonnés. En effet, il suffit de penser à tout ça pour se dire que l' humanité passe une partie ahurissante de son temps à se déplacer ou à travailler pour permettre ces déplacements. Les transporteurs et autres services postaux disparaîtraient puisque il serait possible de téléporter ses livraisons directement à bon port. En admettant que la téléportation soit propre (on peut toujours rêver), le bilan écologique serait splendide puisque la pollution liée à l'industrie du déplacement serait réduite à néant. Les frontières n'auraient plus vraiment de sens puisque la distance ne voudrait plus rien dire. La gestion des territoires, de l'ordre et de la justice deviendrait un vrai casse-tête puisque tout un chacun pourrait se trouver à midi à Paris et à 14h à New Delhi. Les voleurs seraient à la fête. Il faudra que l'on puisse isoler certaines zones de la téléportation pour par exemple éviter que des gangsters se téléportent dans les coffres d'une banque.

On pourrait passer des heures à imaginer un monde ou nous disposerions de la téléportation. Ce monde donne aujourd'hui le tournis tant il est différent du notre. Sans doute (à une échelle moindre) la même sensation que devaient ressentir les grecs en se disant : "Admettons que l'homme puisse voler"…

Le radis de Manu Larcenet

Manu Larcenet (pour les deux incultes du fond de la classe) est un des meilleurs auteurs de bandes dessinées français des 3 derniers millénaires. Il a notamment participé à la sublime collection Donjon avec messieurs Sfar et Trondheim (je reviendrai sur leur cas dans un autre "billet").

Je vous parle de monsieur Larcenet car je viens de lire d’engloutir "Le Retour à la Terre", une série de quatre BDs qui sont juste terribles. Quand on voit le paquet de daubes qui sortent ces temps ci, voir de tels chefs d’oeuvres qui mélent habilement (selon moi bien sur) humour et réflexion, franchement faut y aller.

Par contre il faudrait que monsieur Larcenet et la team Donjon passent la seconde parce que le débit n’est pas terrible et une bonne BD tous les 3 mois ca fait un peu court.

Donc déjà, je vous propose de mettre monsieur Larcenet à l’abri du besoin en allant de ce pas acheter ses BDs..(par exemple chez Amazon). Et comme ca vous comprendrez la référence à la bd que je fais dans mon titre.

Le meilleur outil de compression de la galaxie

La taille moyenne d’un chromosome humain est de 10 micromètres (0,00001 mètre).

Hors notre ADN (ce qui nous définit à la naissance, tout du moins notre structure globale) comporte 23 paires soit 46 chromosomes.

Ce qui représente donc 0,00046 mètre si on le colle bout à bout.

Le truc dingue dans tout ca c’est que ce 0,00046 mètre, une fois décompréssés donne un être qui mesure 1,75m en moyenne avec un système de fonctionnement ultra complexe et une richesse inouie.

Si on traduisait ça grossièrement dans le monde de l’informatique, un fichier de 1 Mo pourrait se décompresserait dans un exe extrèmement complexe qui péserait 3,7 Go!!! Soit un rapport de 1 pour 3800 !

Bon le seul problème serait le temps de décompression d’environ 18 ans… Mais tout de même, je dis respect, les développeurs de la vie ont bien bossé.

La sélection naturelle

Je viens de faire une arthrite (orthographe non officielle) du sportif….Moi!!! J’ai la forme physique d’une moule séchée et je fais une maladie de sportif… Cela m’a fait réfléchir sur notre inadaptation flagrante et croissante à notre environnement.

Je vais passer dix jours dans un pays ou l’hygiene et le contrôle sur l’environnement est plus faible et hop, je me choppe une bonne tourista pour me nettoyer le tube. Je pense pouvoir dire que depuis que la vie existe sur cette planète, nous sommes très certainement la première race à avoir inverser le sens de la sélection naturelle pour en faire une sélection humaine.

En effet, ce n’est plus la “Nature” qui nous sélectionne en ne gardant que ceux qui resistent aux différentes contraintes de la vie. Non, en tant qu’animal suprêmement social, nous essayons au contraire de protéger tous nous congénéres.

Pour autant, cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas de sélection. Elle est juste différente. Plus basée sur la réussite sociale, l’argent et le physique. De vieux réflexes adaptés à notre mode de vie, on va plus facilement se reproduire avec celui ou celle qui incarne pour nous un idéal et de ce fait nous opérons notre propre sélection.

Alors bien sur nous sommes très certainement de plus en plus faible mais surprotéger que nous sommes par notre technologie cela ne transparait que peu.

Espérons juste que ce rempart technologique ne présente pas de failles. Car sinon, la “Nature” reprendra ses droits.

En effet, imaginons une épidémie comme le SIDA mais en bien moins contrôlable. Le massacre qui en suivrait ne verrait survivre que ceux qui par le hasard du brassage génétique ont su développer l’altération physique qui saura les sauver. Un peu comme certaines prostituées thaïlandaises qui bien que seropositives ne développent pas le SIDA car ce dernier n’a aucune prise sur elles.

La question immorale qui pointent le bout de son nez boutonneux est la suivante : Notre plus grande force ne réside t’elle pas justement dans cette sélection? Est ce une bonne chose de garantir à tous la vie de manière équitable (dans la limite de la politique et des ressources des pays)? Humainement bien sûr la réponse est évidemment oui. J’espére juste que nous ne nous affaiblissons pas génétiquement.

Je ne parle surtout pas ici d’eugénisme. Je suis bien sur convaincu que de part notre nature fonciérement sociale nous ne saurions faire différemenent.

Je m’interroge juste sur la viabilité sur des durées géologiques de ce genre de stratégie.

Les petits cailloux

Ce qui me gonfle assez fortement ces derniers temps, c’est cette mode qui consiste à critiquer ce qui a du succès. On doit avoir le sentiment d’être important dans ces cas-la en faisant partie de cette minorité élitiste de moules qui ont autant d’imagination qu’un petit caillou qui se demande ce qu’il va faire de sa journée!

Ainsi lorsque ces chômeurs du bulbe OSENT toucher à l’oeuvre divine qu’est Star Wars et surtout l’épisode 3, ca me donne des vomissements compulsifs. L’exemple flagrant concerne la soi-disant impossibilité de faire du surf sur une plateforme de minage au dessus de roches en fusion (lors du combat final entre Anakin et Obi Wan).

Alors, primo la plateforme est protégée par un champ de force. Deuxio, c’est quand même des JEDIS. Tercio, ce genre de commentaires pourrait avoir une once de sens si nous connaissions la composition des roches de la planète, ainsi que sa gravité et son activité électro-magnétique. En effet, avec tous ces paramètres, il est envisageable que l’activité de la planète entraîne les fusions des roches locales (qui pourraient être essentiellement composées d’un métal inconnu ici mais qui pourrait fondre à des températures basses avec un fort champ électro magnétique).

Mais surtout ce qu’il faut voir c’est que c’est un FILM DE SCIENCE-FICTION! Bordel, faites preuve d’imagination que diable!!!!!!!! On vous demande pas une lecture scientifique de l’ensemble. On vous raconte une histoire. Je n’arrive pas à croire que des être vivants aient aussi peu d’imagination.

J’imagine bien ces amibes de la vie plus jeunes : "Eh mamie, tu me racontes un histoire? Pas celle des trois petits cochons hein? Parce qu’il faut que tu te rendes compte ma petite mamie que les poumons d’un loup ne peuvent pas produire une pression suffisante pour faire tomber une maison…même de paille…tu comprends? Elle est nulle ton histoire mamie." Et la crac, un pain dans ta gueule.

Ouh….que ca me fatique. La prochaine fois que je tombe sur un de ces nabots, je lui demande son dipôme d’astrophysicien après m’être essuyer les chaussures sur ses gencives.

Tas de culs!! ((c) Insultes Suprêmes et Cie.)

Des chiffres et des lettres

Je vais vous causer d’un truc qui me met le ravioli en ébullition. Je vais vous causer de ces chiffres qui vous collent une conjonctivite juste en les regardant.

Prenons un livre d’une centaine de pages. Chaque page compte en moyenne 1000 signes. En complexifiant un peu la chose on peut considérer qu’il existe dans nos langues occidentales en moyenne 200 symboles différents (alphabet, ponctuation, etc…).

Prenons maintenant un ordinateur actuel (style le mien), avec son immense puissance de calcul. De manière purement mathématique, on peut estimer qu’il existe en tout et pour tout 200 exposant (100x1000) possibilités différentes de livres. Soit un nombre juste hallucinant (plusieurs milliards de milliards de milliards de milliards de milliards de milliards de milliards de milliards de milliards de milliards de milliards de milliards de…).

Si l’on mettait mon ordinateur au boulot aujourd’hui pour qu’il génére toutes les possibilités disponibles (chose très aisée), en admettant qu’il fonctionne sans problème durant la totalité du processus et qu’il trouve tout ce dont il a besoin (espace disque et électricité), nous pouvons penser qu’à la fin, nous aurions à disposition l’intégralité de tous les livres que le savoir humain pourrait produire. Meme ceux de 20 pages qui ne sont qu’un sous ensemble de ceux de 100 pages. Meme ceux de 2000 pages qui ne sont que l’aggrégation de ceux de 100 pages.

Ce qui est horrible, c’est que dans ces livres, une infinie majorité ne voudrait strictement rien dire. Mais, on y trouverait également pêle mêle: la déclaration des droits de l’homme, ma dictée de CM2, ma déclaration d’amour à ma femme, Mein Kampf, la partition de l’hymne à la joie de Beethoven, mon CV, votre déclaration d’impots, tout ce que Einstein a écrit, etc…

On y trouverait l’intégralité de tout le savoir humain qui est déjà produit mais également celui qui SERA produit!

Alors bien évidemment tout cela n’est qu’une vue de l’esprit car au-dela de l’impossibilité technologique (tout du moins aujourd’hui), il faudrait un temps infini à un groupe infini d’humains pour donner de la valeur à tout cela.

Mais quand même….